jeudi 8 mars 2012

Maintenant il y a une suite



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Mars 2012 le retour

Le printemps arrive, les oies sont déjà passées, le soleil permet de sortir les motos pour travailler dehors et y voir clair.
Ainsi donc depuis une semaine je me suis attaqué à cette 250 pour la mettre belle avant les beaux jours. Diable il faut la faire rouler, elle ne demande que ça. Et puis je vais pouvoir écrire au présent puisque les opérations décrites se seront passées dans la journée.

Première étape accéder aux dessous de la belle... Gnarf ! Gnarf !..
Démontage de la selle et du réservoir.
Ces deux éléments sont en parfait état. Le réservoir est vidangé, son robinet ôté et là aïe ! Il y a à sa base autour du filtre une pâtée de débris de peinture et autre saletés. Heureusement qu'il y avait ce filtre interne et les deux autres en amont des carbus à l'extérieur.



Ce robinet sera démonté, nettoyé, poli mais sans plus. Le réservoir n'a besoin que d'un rinçage et d'un polish extérieur. Il ne présente aucune trace de rouille interne. Sur la photo, c'est son dessous qui apparaît.

Sous la selle, les choses se corsent. Evidemment ce n'est pas une surprise, j'avais vu à la réception de la machine. Voici ce que j'avais vu :


Une batterie sèche, fichue et sulfatée. Elle avait d'ailleurs sulfaté tout ce qui pouvait l'être, de plus, en l'absence de tube  reniflard, l'acide avait giclé et le garde-boue arrière était attaqué, heureusement dans sa partie cachée. Lorsque j'ai eu la moto, j'ai dû en urgence rincer tout ça à grande eau après démontage du garde-boue.
La batterie est dirigée en déchèterie. Les alentours ne sont pas reluisants...





Il va falloir tout démonter, désoxyder, nettoyer, repeindre...
Nous sommes en démontage, alors continuons. Il n'est pas question de laisser refroidir le mécano !





 Les carbus qui "donnaient" bien sont très sales. Ils seront ouverts, nettoyés évidemment, vérifiés : joints, gicleurs, intérieur, flotteurs, niveau de cuve etc.
La fermeture de selle sera dégraissée, le dessous de selle doit être revu, il manque un peu de mousse au niveau des trous mais c'est tout.
Les filtres à air sont en bon état mais devront être brossés et soufflés. Un des deux présente une trace de choc perforante, je devrai le réparer à "l'araldite" excellent produit genre soudure à froid. J'utilise souvent ce produit très efficace. Il n'est pas nouveau. En 1975 j'ai ressoudé avec le robinet d'essence de ma 350 k4, en 1978 quand je l'ai revendue, cette réparation tenait toujours !



Enfin, je démonte le contacteur et avec lui l'avertisseur et la centrale de clignotants. Cela me donne accès au bloc bobines haute tension. Hormis la saleté omniprésente les éléments sont en bon état, mais :
- Le support du contacteur est à repeindre
- les boulons de fixation de l'ensemble très tordus et rouillés sont à changer
- Un fil de bobine (le bleu) est à ressouder
Ce fil a déjà été ressoudé et il tenait par miracle simplement posé, coincé !



La commande d'embrayage me paraissait dure, il est temps à ce stade de l'ouvrir pour vérifier.



Tout semble en place, toutefois la butée ne travaille pas correctement, c'est une affaire de réglage, mais la vis de réglage est bloquée. Il est nécessaire de sortir le câble, de tout démonter, nettoyer (encore !), débloquer et remonter en graissant (!). Le réglage se fait ensuite par une vis extérieure.
Voici le carter passé par l'établi, prêt à être remonté.



A ce stade, peut-être que le nouveau lecteur trouve que ces opérations se déroulent vite et bien. C'est vrai que le mécano ici présent est extraordinaire ! Je rigole...
En fait il faut pondérer en pensant que :
- Cette moto a déjà été "restaurée" il n'y a pas très longtemps.
- J'ai déjà démonté la même il y a quelques mois !
Il se trouve donc que je sais exactement comment démonter, dans quel ordre et comment m'organiser pour le remontage. De plus ayant la même moto à côté, je n'ai plus besoin de prendre des notes pour le remontage, il me suffira en cas de besoin, de vérifier "in situ". Enfin je me suis constitué un (petit) stock de pièces de rechange et cela apporte une grande tranquillité d'esprit si on casse quelque chose...
La tâche est ainsi grandement facilitée. 
Je me permets de conseiller à celles et ceux qui ne connaissent pas ma précédente restauration, de se rendre sans délai sur mon autre blog. Ils s'arracheront les cheveux de ne pas l'avoir connu avant !!!*
* je rigole encore...

Ce qu'il reste de la moto et encore elle a ses deux roues !


Sur cette photo le moteur a déjà été astiqué.

Ce soir, je dois apporter la roue arrière chez le mécano qui a reçu le pneu. Cela veut dire démontage de la roue et nettoyage bien sûr. De plus il me faut aussi démonter un pneu de récupération qui ira sur la roue avant. Au travail !


Ci-dessus c'est la couronne qui sera enlevée pour nettoyage (eh oui). Dessous le frein arrière qui aura besoin d'un bon ?


Le pneu arrière bien sec qui lui ne sera pas nettoyé mais remplacé :


Et pour finir le pneu de récupération qui sera mis devant il est vieux mais neuf  :


A la fermeture de l'atelier, dans le garage il y a une moto bien désossée :



Le lecteur attentif remarquera qu'il reste de nombreux éléments à nettoyer. On verra ça demain !

Vendredi 9 mars


Comme nous sommes demain soir et qu'il y a eu une belle journée de boulot à l'atelier, voici les nouvelles.
Pour débuter du bon pied et changer des tâches ingrates de démontage, la matinée fut consacrée à la préparation des diverses pièces démontées les jours précédents.
Commençons par le plus facile car le moins touché par la crasse : les pièces électriques du bac à batterie, régulateur, relais de démarreur, cellule redresseuse de courant et le bac à repeindre après l'avoir désulfaté, poncé et rincé. Ensuite la partie touchant le bloc contacteur, bobines, centrale clignotants et contacteur qui a demandé également un ponçage et une peinture. Enfin le robinet d'essence.
Le résultat : des pièces pimpantes qui ne demandent qu'à reprendre du service...


Des pièces plus encrassées vont suivre, ce sont les éléments de la couronne arrière. Il me semble que je n'aurai pas pire. Que nenni mon bon Monsieur ! On verra pire bientôt !
Sur ce coup je suis bien content de moi :


Afin de varier les plaisirs, une petite soudure sur la bobine. Elle demandera à être isolée avant remontage :


L'isolation de la soudure : c'est gros, pas beau, mais efficace et ça ne se voit pas sous le réservoir...


Varions toujours les plaisirs avec le remontage des carbus, après les avoir nettoyés, vérifiés et réglés selon les préconisations constructeur.


Fond de cuve bien propre.


Flotteur désoxydé et mis au niveau, pointeau lubrifié.


Nettoyage à la laine d'acier du corps dans tous ses recoins et il y en a du recoin...


Ci-dessus c'est avant, dessous c'est après...


Comme j'aime bien polir les beaux alus, c'est le flasque de frein qui a eu droit à tous les égards. A noter que je n'ai pas voulu faire un polissage miroir à la machine, celui-ci n'y étant pas d'origine. Les garnitures ont été démontées, nettoyées à l'acétone, déglacées au papier verre, la came graissée  :



Le soleil m'a accompagné toute la journée, demain, étant absent je ne pourrai travailler à l'atelier, j'aimerais que cette journée ne finisse pas !
Pour la faire durer donc, démontage des pots. Facile, il faut "tomber" la barre repose-pieds (4 boulons), sortir les repose pieds arrière qui bloquent le pot (2 boulons) et dévisser les collerettes à la sortie culasse (4 écrous). Ensuite dégager avec précautions le pot d'échappement.
Si le coeur en dit on peut aussi séparer les coudes. Mon coeur m'en a dit...
La surprise échappements n'est pas bonne, c'est pire que la partie couronne. Un des deux est "repeint" au goudron dessous, à croire que la moto est tombée dedans ! L'autre a été réparé grossièrement, solide mais grossier. Par contre en place, cela ne se voit pas.



Un très gros travail de nettoyage/lustrage est à faire. Je l'ai fait ! J'ai réussi à venir à bout du goudron, de la rouille et de la boue séchée. Ma foi déjà ils n'ont pas mauvaise mine. Pas de photo encore car ils n'ont pas été lustrés... Marre un peu quand même et mal au bras !
Ce soir je vais récupérer ma roue arrière et son pneu neuf. Dimanche on remonte tout ça...

On est dimanche 11 mars...

Et on n'a rien remonté car il fallait faire le ménage avant et du ménage à faire il y en avait !
Sur les amortisseurs d'abord, dégraissage et préparation pour peindre les têtes qui ont été peintes en rouge. C'est vrai que sur la moto ça ne jurait pas trop, mais je préfère la discrétion du noir...


Les caoutchoucs en ont eu pour ne pas faire de jaloux sans doute.


Après avoir désoxydé le chrome, les amortisseurs ont été transformés en paquets cadeaux.
Ils attendent la peinture, aujourd'hui il y avait trop de vent.


Ensuite ménage sur les pots et leurs coudes, polishage au "Belgom chrome" excellent produit...
Pose de caoutchoucs butoirs de béquilles. Ils manquaient mais j'en avais en récupération, un quasi neuf et un très usé !


Les collerettes ont été passées à la mini ponceuse et au polish
Je les trouve mignonnes !


Ici impossible de résister au plaisir de vous montrer ce qui faisait office de joint entre les coudes et les pots d'échappement :


D'origine il y a un joint amiante introuvable évidemment, alors on avait fait avec les moyens du bord, là du papier alu... Cela dit ce n'est pas bête. Sur le forum Honda certains on fait avec des canettes.

Pour finir mon beau pneu arrière :


Demain peinture des amortisseurs et des supports d'échappements, nettoyage de la partie arrière de la moto tant que tout est démonté. Un peu de travail sur la 350 également !

Aujourd'hui c'est demain d'hier !

Ce qui était prévu a été fait. Peinture des amortisseurs, il a fallu trois couches et reponcer car ma nouvelle peinture en bombe coule beaucoup.


J'ai dû ensuite démouler les amortos et passer à nouveau la laine d'acier car la peinture trop fluide est passée sous le papier cache. Après lustrage du chrome, voici le résultat :


J'en suis si satisfait qu'en revoilà une couche (elle est bonne) avec tous les accessoires :


Une fois en place, ce sera joli très certainement...

En suivant, l'après-midi entière sera consacrée au nettoyage du reste de la moto, notamment la partie arrière. Un travail ingrat tant c'était sale et couvert de cambouis. Il n'y a pas de photo car un bras oscillant propre reste un bras oscillant noir ordinaire !

Pour finir sur une note optimiste, photo des échappements tout brillants :


Préparation et montage de l'avertisseur et son support :



Cramponnez-vous bonnes gens en plus il fonctionne !
J'ai fini par les repose-pieds arrière à désoxyder :


Ah si une photo de la roue arrière complète :


Demain repos et balade en Dordogne, région bénie des motards !

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